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De la démocratie à la tyrannie, A.de Tocqueville.



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La démocratie égalitariste, un cheminement vers le despotisme.



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Dans un premier temps, Tocqueville craint que le mouvement égalitaire n’engendre une société composée d’êtres pensés comme unités. Dans ce type de société, l’homme démocratique souffre d’individualisme, un « sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s’isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l’écart avec sa famille et ses amis »  Or, l’individualisme a deux grandes conséquences. D’une part, l’individu s’éloigne des affaires publiques pour ne s’intéresser qu’aux affaires privées, notamment par la satisfaction du bien-être matériel. La chose publique n’a ainsi plus l’écho qu’elle détenait dans son sens antique. D’autre part, l’individu s’éloigne de ses concitoyens. Ainsi, pour Tocqueville, « l’aristocratie avait fait de tous les citoyens une longue chaîne qui remontait du paysan au roi ; la démocratie brise la chaîne et met chaque anneau à part »  Alors que la société aristocratique imposait, par son fonctionnement même, une relation nécessaire entre les individus, la société démocratique rompt cette relation imposée. Le rôle nourricier du paysan et le rôle protecteur du seigneur, deux rôles qui légitimaient la relation hiérarchique, n’ont plus lieu d’être dans une société égalitaire. L’homo democraticus n’est ainsi plus lié par nécessité à un groupe de personnes, à un cercle, à une cellule dont il ne pourrait sortir de la membrane. L’homme choisit les liens qu’il décide de créer. Et parce qu’il les choisit, il peut les défaire aussi aisément. Le principe du consentement dans l’établissement des relations sociales implique alors de facto la fragilité du lien.

Si un tel principe consensualiste s’est établi et est devenu pérenne, c’est que, parallèlement à cette déliaison, la démocratie a permis à tout un chacun d’accéder à l’indépendance par l’autosuffisance .

Du mouvement d’égalisation des conditions procède ensuite le phénomène d’uniformisation des individus. C’est ainsi plus l’esprit de l’homme démocratique que le type de relations qu’il entretient avec ses pairs dont il est question.

Dans la société démocratique, l’individu croit au fondement de la rationalité. Il cherche donc à soumettre tous les éléments de la vie sociale à son doute cartésien. Toutefois, une telle démarche étant irréalisable, il s’en remet à une autorité légitime pour saisir ce qui est vrai.

Précédemment, cette autorité était notamment incarnée par l’Église. Ne saurait remplir ce rôle dans les sociétés démocratiques tout type d’entité instituant une relation verticale – car contraire à l’égalité – et non fondée sur la rationalité. L’individu démocratique se retourne alors vers la majorité, unique autorité légitime à ses yeux.

De ce fait, l’individu perd sa liberté d’esprit, son indépendance d’opinion, et les idées se font rapidement communes.

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